Fiche d’information : la pose d’une endoprothèse œsophagienne

Afin que vous soyez clairement informé(e) du déroulement de cet acte médical, nous vous demandons de lire attentivement ce document d’information. Votre médecin est à votre disposition pour vous exposer, en complément, toute autre précision que vous souhaiteriez.

Indications d'une endoprothèse œsophagienne

© Terese Winslow

L’insertion d’une endoprothèse œsophagienne est une méthode endoscopique visant à restaurer la perméabilité de l’œsophage. Cela permet la déglutition (pouvoir avaler) et d’améliorer votre statut nutritionnel (reprendre du poids). C’est un traitement non chirurgical en cas obstacle, de perforation ou une fistule.

Les prothèses sont :

  • en alliage recouverte ou non par un film plastique
  • en plastique

Elles sont définitives ou temporaires.

Les causes d’obstacle sont : développement d’une tumeur maligne de l’œsophage, compression de l’œsophage de l’extérieur (cancer du poumon par exemple), obstruction par rétrécissement suite à une inflammation ( en cas de reflux acides chroniques).

Les fistules de l’œsophage sont des communications ou fuites vers les structures de voisinage : fistule œsophage/poumon dans le cadre d’un cancer, fistule postopératoire en chirurgie de l’obésité par exemple. Ici la prothèse assure la déglutition tout en « colmatant la brèche ».

Cet examen est réalisé avec une courte anesthésie générale : vous devez être à jeun depuis 6 heures : ne pas boire, ne pas manger, ne pas fumer. Vous serez autorisé à prendre vos médicaments sur avis du médecin anesthésiste.Il est très important d’arrêter tous les médicaments anticoagulants, l’aspirine ou ses dérivés selon les recommandations de votre médecin. Au besoin il demandera l’avis de votre cardiologue.

Technique de pose

Premier temps : l’état des lieux (mesure, pose de repères, mise en place d’un fil guide).

Deuxième temps : pose de prothèse sur fil guide, sous contrôle radiologique.

Quelles sont les complications possibles ?

Dans les 4 premières semaines :

  • douleurs liées à l’auto expansion. Un traitement anti douleur est systématique en post opératoire. En cas de persistance il faut alors consulter : des antalgiques majeurs sont nécessaires.
  • Migration : impossible d’avaler.
  • Obstruction de la prothèse : par des aliments
  • Hémorragie : les lésions tumorales sont extrêmement fragiles et saignent; il n’est pas rare d’avoir un petit saignement après la pose (manipulations). Il faut consulter en cas de saignement persistant ou abondant.
  • Compression de la trachée : la pose de la prothèse de l’œsophage peut déplacer une tumeur de l’œsophage ; ce bloc (prothèse + tumeur) vient comprimer la trachée. Il faut alors envisager en urgence la pose d’une prothèse dans la trachée mais cela est souvent envisagé avant.
 

Au-delà de 4 semaines

  • Persistance de douleurs
  • Reflux : prothèse à la jonction œsophage et estomac : traitement anti acide.
  • Migration: prothèse couverte de plastique (sur sténoses bénignes) : récidive des symptômes
  • Obstruction: récidive des symptômes : repousse d’une tumeur à travers les mailles d’une prothèse par exemple.
 

Conseils d’alimentation

  • Reprise alimentaire prudente d’abord liquide puis mixée
  • Mastication parfaite ; boisson abondante
  • Viande hachée, gélules ouvertes, comprimés écrasés
  • Limiter l’apport de fibres végétales
  • Digestion assise ou semi assise

 
Si les instructions sont rigoureusement suivies, les incidents de blocage sont rares.Si un blocage survient (impossibilité d'avaler ou vomissement inhabituel) :
1. Arrêter toute alimentation
2. Essayer de boire de l'eau gazeuse
3. En cas de persistance du blocage : contactez votre médecin

Vous pouvez joindre votre Médecin

  • pendant les heures ouvrables : contactez votre Médecin en charge de l'examen
  • en dehors des heures ouvrables appelez le Service de chirurgie générale et viscérale de
    au 04 94 16 32 00 qui joindra le Médecin d'astreinte
hr

Votre examen impose l’utilisation d’un appareil de radiologie

La radiographie utilise des rayons X. Le repérage se fait par technique radiologique : une injection de produit de contraste fait apparaitre l’élément sur lequel va porter l’intervention : celui-ci est ainsi « dessiné » et le Médecin peut alors l’étudier.

En matière d’irradiation des patients (exposition à des rayons dans un but médical diagnostique ou thérapeutique) aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises. A titre d’exemple, une radiographie simple correspond à l’exposition moyenne naturelle (soleil) lors d’un voyage de 4h en avion. Toutefois, des précautions pour les femmes enceintes doivent être prises : il est important de signaler si vous êtes dans ce cas.

Vous serez exposé à une source de rayonnements ionisants dans un but diagnostique et thérapeutique. Cette exposition fait l’objet d’une analyse risque bénéfice (avantage médical direct suffisant au regard du risque qu’elle peut présenter).

La justification de cette exposition s’appuie sur des recommandations de pratique clinique de la Haute Autorité de Santé ( HAS ) et sur les avis d’experts. Ainsi, conformément au décret n°2003-270 du 24 mars 2003, seront appliqués le principe de justification, d’optimisation des expositions aux rayonnements ionisants. Votre examen fera systématiquement l’objet d’un rapport de dose qui vous sera remis avec le compte-rendu d’examen.