Fiche d’information : l’écho endoscopie

Afin que vous soyez clairement informé(e) du déroulement de cet acte médical, nous vous demandons de lire attentivement ce document d’information. Votre médecin est à votre disposition pour vous exposer, en complément, toute autre précision que vous souhaiteriez.

Pourquoi choisir l’écho endoscopie ?

L’approche directe de l’organe à étudier par une sonde à ultrasons permet d’obtenir des informations qui ne peuvent être apportées par d’autres explorations. L’écho endoscopie est l’examen le plus performant pour étudier la paroi de l’œsophage, de l’estomac, du duodénum ou du rectum et les organes de voisinage. Elle permet en outre de rechercher la présence de calculs, de kystes ou de tumeur dans les voies biliaires et/ou le pancréas. Dans certains cas, elle permet de réaliser des prélèvements de fragments de tissu par ponction pour les analyser au microscope.

Comment se préparer pour l’écho endoscopie ?

Pour l’œsophage, l’estomac, les voies biliaires, et le pancréas, il faut être à jeun. Il ne faut donc ni boire, ni manger, ni fumer durant les 6 heures précédant l’examen. Vous aurez une anesthésie générale.

Pour le rectum il n’est pas nécessaire d’être à jeun mais il faut faire un lavement évacuateur.

Cette fiche vous apporte des informations sur l’écho endoscopie bilio pancréatique, mais aussi rectale et anale.

hr

1. L’échoendoscopie bilio-pancréatique

Vous êtes allongé en décubitus latéral gauche (sur le coté) ; la durée de l’examen est d’environ 10 à 20 minutes. Il n’est pas douloureux mais réalisé avec une courte anesthésie générale. Vous n’êtes pas gêné(e) pour respirer car l’endoscope ne va pas dans les bronches. Des inconvénients, tels une gêne dans la gorge, des ballonnements ou des nausées peuvent survenir.

Peut-il y avoir des complications ?

L’écho endoscopie est un examen qui présente peu de risque. Toutefois, tout acte médical, exploration, intervention même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la médecine et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complications. Les complications de l’écho endoscopie sont exceptionnelles. Des perforations en particulier œsophagiennes peuvent survenir. Elles sont souvent favorisées par des lésions sous-jacentes (tumeur, diverticule, variantes anatomiques, arthrose cervicale).

D’autres complications sont possibles telles que les troubles cardiovasculaires, respiratoires ou infectieux. En cas de prélèvements, de rares cas d’infections ou d’hémorragies ont été rapportés. Une intervention chirurgicale avec ses propres risques peut alors s’avérer nécessaire. Des transfusions de sang ou de dérivés sanguins sont parfois nécessaires. Ces complications peuvent être favorisées par vos antécédents médicochirurgicaux ou par la prise de certains médicaments. Toutes ces complications apparaissent le plus souvent lors de l’écho endoscopie mais peuvent également se révéler quelques jours après l’examen (douleurs thoraciques ou abdominales, fièvre, frissons). Il est alors très important de contacter immédiatement le médecin qui s’est occupé de vous. En cas d’impossibilité de prendre contact avec lui, veuillez-vous présenter au service des urgences de l’hôpital.

Des antibiotiques peuvent être prescrits pour une durée de 5 jours en cas de prélèvements.

hr

2. L’échoendoscopie rectale

Permet l’étude de la paroi rectale et les structures de voisinages. On distinguera les sondes rigides des appareils souple. Les premières donnent une bonne image de la paroi rectale et de l'atmosphère péri rectale. L'utilisation d'un écho-endoscope permet quant à lui un bilan d'extension complet des tumeurs rectales. Il permet de plus la pratique de ponction des lésions de la paroi rectale ou péri rectales.

L’examen est réalisé chez un patient allongé sur le dos ou sur le côté gauche. L'examen doit être précédé d'une préparation par lavement. Il est indolore et dure 10 à 20 minutes généralement sans anesthésie.

Les indications

Le bilan pré-thérapeutique et la surveillance des cancers du rectum : c’est la meilleure technique actuellement disponible pour le bilan d'extension local. Elle permet de préciser le degré d'extension du cancer dans la paroi rectale et de rechercher la présence de ganglions dans la graisse péri-rectale. En post opératoire cet examen sera réalisé régulièrement pour dépister les récidives tumorales.

Les tumeurs villeuses du rectum sont des lésions planes ou polypoïdes parfois très étendues. Examinées en échoendoscopie votre médecin précisera celles accessibles à un traitement local (exérèse endoscopique ou chirurgicale par voie anale, destruction physique par électrocoagulation, laser ou plasma argon, …).

Le diagnostic de l'endométriose rectale, des tumeurs sous muqueuses de la paroi rectale (léiomyome, schwannome ou lipome) et en cas de suspicion de tumeur rétro-rectale.

hr

3. L’échoendoscopie anale

Pour cet examen les sondes ont une forme de tuyau, de petit diamètre (environ 1 centimètre) introduite dans votre anus. Aucune préparation n'est théoriquement nécessaire. Mais le plus souvent un petit lavement est fait dans l'heure qui précède l'examen pour bien vider le rectum (un examen plus complet pourra être effectué dans le même temps).

En général l'examen est fait en position allongé sur le dos ou sur le côté gauche. La sonde est introduite dans l'anus après application d'une pâte lubrifiante. Il ne dure pas plus d'un quart d'heure, n'est pas douloureux, vous ne serez donc pas anesthésié ni par voie générale, ni en anesthésie locale.

Les indications de cet examen sont :

  • Les pathologies tumorales : déterminer la taille, profondeur, ganglions
  • L’incontinence : analyser les muscles constituant l’appareil sphinctérien
  • Les abcès et fistules : bilan anatomique très précis pré thérapeutique